Dans ce monde en mutation, nous entendons parler en permanence de la nécessité de s'adapter, innover, être agile, renouveler ses compétences, et tout cela à un rythme extrêmement rapide.
En bref se transformer semble incontournable, mais se transformer :
qui cela concerne-t-il ?
pourquoi faire ?
Les transformations au service des collaborateurs
Les transformations servent-elles uniquement la performance des organisations afin qu'elles soient rentables, pérennes et garantissent les emplois ?
Car à quoi bon si les contraintes en interne sont trop lourdes voir parfois absurdes, si les collaborateurs se sentent insuffisamment considérés par la hiérarchie et emprisonnés dans de multiples validations les empêchant d'agir selon leurs talents et les incitant à tenter leur chance ailleurs ?
Le livre "Les employés en premier, les clients ensuite" ainsi que l'expérience de son auteur Vineet Nayar (CEO d'HCLT) met bien en avant le fait que ce sont les collaborateurs de l'entreprise qui créent sa valeur et donc en final la satisfaction client.
Un malaise actuel et palpable
Actuellement, un vent de révolte, d'intolérance, de saturation, de désengagement, parfois de désespoir, se lève partout dans la société et dans les différentes sphères professionnelles.
Les causes sont multiples et de nombreuses études en font ressortir les raisons principales.
Selon une étude du groupe Randstad*, plus de 1 Français sur 5 ne perçoit ni le sens ni l’utilité de son emploi. Certains vont même jusqu'à parler des "Bullshits Jobs" (David Graeber, antrhopologue americain), ces emplois vides de sens . Les psychologues du travail parlent de la pathologie du "Brown Out" générant une forme de "démission intérieure".
D’après une étude menée en 2015 par Deloitte et Cadremploi**, 7 salariés sur 10 estiment ne pas être reconnus à leur juste valeur, la reconnaissance étant considérée comme le principal levier d’influence sur la qualité de vie au travail, devant le contenu du travail, le mode de management et l’équilibre entre vie privé et vie professionnelle.
D’après le premier Baromètre National du Bonheur au Travail réalisé par la Fabrique Spinoza*** en mai 2017, 50% des actifs sont globalement satisfaits de leur situation professionnelle. La France est donc divisée en deux face au travail avec 50% d’insatisfaits. L'un des facteurs déterminants dans ce degré d'insatisfaction étant le manque d'autonomie.
Des besoins universels
Quelles que soient les générations, X, Y, Z ... tout le monde aspire à contribuer à un métier ayant du sens. Il suffit de constater les reconversions actuelles des "néo-artisans", travailleurs qui abandonnent power points et indicateurs de performance pour devenir agriculteurs, pâtissiers, ou mécaniciens. Ces anciens «manipulateurs d'abstraction», pour reprendre une terminologie sociologique, tenteraient ainsi de rendre de nouveau visible, matérielle, presque palpable leur contribution au réel. De retrouver la «concrétude» de leur participation à la société.
L'équilibre vie pro - vie perso, le droit à la déconnexion, le besoin de se ressourcer, le temps consacré à ses proches sont également autant de revendications et d'attentes qui ne feront que grandir avec les jeunes générations. D’après le 9e baromètre consacré aux salariés paru en 2017****, 64 % des collaborateurs français considèrent que leur patron/management n’en fait pas assez pour les aider à concilier leur temps de travail et leur vie personnelle. Or cet équilibre reste une préoccupation importante pour 93 % des employés interrogés, voire très importante pour 56 % d’entre eux.
Par ailleurs le besoin d'autonomie va de pair avec la demande d'agilité. L’étude HappyIndex®AtWork 2019***** révèle que ce qui rend les salariés motivés et heureux, aujourd’hui, c’est de pouvoir choisir et décider. L’un des grands enseignements de cette étude étant que les salariés portent de plus en plus d’attention à la flexibilité et à la liberté que leur offre leur employeur.
Essaimer le S.E.L : une responsabilité partagée par tous
Nous entrons dans une ère où la parole se libère pour pointer tous les blocages empêchant d'évoluer dans une sphère professionnelle qui garantirait les 3 ingrédients indispensables aux collaborateurs d'aujourd'hui et demain :
Sens Epanouissement Liberté
Sens : une équipe fédérée autour d’une mission claire et motivante
Epanouissement : plaisir et efficacité dans l’exercice de chaque mission
Liberté : autonomie, confiance et coopération au sein des équipes
Cette tendance d'avenir concerne tous les niveaux hiérarchiques de l'entreprise.
Même si les transformations majeures se feront avec la volonté et l'exemplarité des décideurs, elles se feront également par la force des actions cumulées à tous les échelons.
Chacun a le pouvoir de changer une chose, faire un premier pas, encourager certaines initiatives ou ne plus tolérer certains excès.
Pour cela il est indispensable de quitter la pensée magique, arrêter d'attendre que cela vienne des autres, refuser de subir, cesser la facilité des critiques passives.
La différence se fera avec l'action, dans la durée et la patience de voir émerger les premiers résultats.
Garder à l'esprit la règle des 21/90 : il faut 21 jours pour créer une habitude et 90 jours pour construire un mode de vie.
Le changement se fera également par la force du collectif. Se mettre en mouvement individuellement, partager les expériences et les initiatives. Chacun, apportant même un micro changement, en le faisant savoir et en se reliant aux autres participera à l'effet de masse qui ancrera les nouveaux fonctionnements.
Alors ? Le S.E.L. on essaie ?
Quel sera votre contribution pour essaimer
là où vous vous situez un peu plus
de Sens d'Epanouissement et de Liberté
et créer ainsi le cercle vertueux des transformations positives pour tous ?
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Sources
*Etude Randstad sur le sens au travail, réalisée à l’occasion de son étude annuelle Randstad Employer Brand Research sur l’attractivité des entreprises, par l’institut d’études Kantar TNS pour Randstad N.V. (échantillon sondé de 9 893 personnes âgées de 18 à 65 ans - étudiants, salariés et chômeurs - représentatif de la population française (sexe, âge) avec une surreprésentation des 25-44 ans). Novembre 2018 - janvier 2019.
**Etude Deloitte en partenariat avec Cadremploi : auprès de 1800 salariés, tous secteurs d’activités confondus. Panorama des aspirations des Français en matière de qualité de vie au travail. 2015.
***Etude réalisée par l’INSTITUT THINK® pour la Fabrique Spinoza. 1003 Français, âgés de 18 ans et plus dont 613 actifs et salariés pour l’indicateur « bonheur au travail » (quotas : sexe, âge, profession, région, catégorie d’agglomération, taille salariale et secteurs d’activité privés ou publics). Mai 2017.
****9e édition du Baromètre OPE de la Conciliation entre vie professionnelle, vie personnelle et vie familiale des salariés français. Enquête effectuée auprès d’un échantillon de 1002 salariés représentatif des salariés résidant en France métropolitaine. Avril 2017.
*****Etude HappyIndex®AtWork 2019 : 391 entreprises accréditées. Au total, 152.000 avis de salariés récoltés et près de 9.000 entreprises pour bâtir le classement. 2019.
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